vendredi 13 juin 2008

Le nazi animaliste

Gary L. Francione à Paris

Déjà deux mois que mon silence règne sur ce blog qui n'est pas fréquenté.
Qu'à cela ne tienne. Voici un nouvel article.

Parlons peu mais parlons bien aurais-je tendance à déclarer.
Malgré tout je vais m'étendre un peu.

Il y a deux mois, en un lundi pluvieux daté 14 avril 2008 j'ai assisté à la conférence d'un penseur des Droits des Animaux nommé Gary Francione.
Avocat de son état, enseignant dans une université américaine, celui-ci venait nous parler de sa vision de la lutte pour la libération animale.
Encore que ce terme n'est jamais été cité une seule fois lors de cette journée, celui-ci ayant été popularisé par son ennemi de toujours: Peter Singer.

Maître Francione se distingue des penseurs de la libération animale qui l'ont précédé en cela qu'il repose la fondation des Droits des Animaux sur la conversion progressive des humains au veganisme (voir définition dans un des articles ci-dessous).
Ainsi le statut de propriété de l'Animal qui définit l'exploitation animale serait remis en cause.

Cette vision autoproclamée "abolitionniste" est plus que louable mais complètement utopiste.

Car, dans un premier temps elle présuppose que les gens informés souhaitent se convertir au végétalisme, ce qui est faux.
Il est déjà assez difficile dans un premier temps, de faire comprendre aux gens tous les bienfaits (pour les animaux, pour leur santé et pour l'environnement) d'un régime végétarien que celui-ci soit strict ou pas.
Aussi, cette doctrine fondée sur une succession de sophismes prétendrait que le veganisme est le destin inéluctable du monde.

Contrairement à ce qu'affirme monsieur Francione, les premières réformes en faveur des animaux ne sont que très récentes et la prise de conscience de leurs droits éventuels n'a pas plus de trente ans.
Certes des mesurettes ont été prises en Grande-Bretagne comme en France depuis deux siècles pour lutter contre la cruauté gratuite envers les animaux, mais le lancement "idéologique" du mouvement "animaliste" ne date réellement que de la publication de "Libération Animale" de Peter Singer.

Comment saurait-on accepter une vision aussi restreinte de la libération animale?

Celle-ci ne fait que servir les intérêts des barbares partisans de toutes les cruautés (lire ici les industries qui fondent leurs profits sur la cruauté envers les animaux).
Mais lorsque les conférences très officielles de notre déontologue sont financées par Veolia, rien ne nous étonnerait quant aux liens de parenté de celui-ci avec les industries de la mort.
Alors que Gary Francione prétend que le foie gras est une viande comme une autre, qu'il y a plus de souffrance dans un verre de lait que dans une livre de chair animale.
Comment pourrions-nous accorder de l'importance à un extrémiste (en apparence) dont le livre Introduction to Animal Rights: Your Child or the Dog? est préfacé par un de ses amis chasseur et amateur de gibier?
Tant que celui-ci n'arrive à attirer qu'une élite intellectualisée dans des cercles fermés comme ce fut le cas en cette semaine d'avril, de nombreuses personnes sans préjugés auront la chance de s'intéresser au sort des milliards d'animaux que l'on fait souffrir chaque seconde.

Cette amélioration à court-terme débouchera à long-terme, en tout cas c'est ce pour quoi luttent les partisans pragmatiques de l'abolition de l'exploitation animale , sur la libération animale.

Pourquoi avoir introduit mon article avec un titre aussi provocateur?

Car en fait d'animalisme, qui est un terme que j'abhorre, se préoccuper de la condition animale et lutter pour les droits des animaux est une position on ne peut plus humaniste.
L'humanité est le fruit de l'évolution de l'animal humain.
Je ne saurais faire une distinction entre le sort de l'humanité et celui de l'animalité. Nous sommes tous liés à la même terre.
Alors que c'était très flou, cette conférence m'a permis de voir quel était le projet véritable de Francione: faire du veganisme un mouvement politique pour faire peser les droits des animaux dans la société.

Ainsi, quelqu'un qui prétend promouvoir le veganisme à travers une action non-violente, dans le respect de toutes les luttes de libération (entendre par là contre le sexisme, le racisme, le capitalisme...) voudrait imposer ses fins à travers le pouvoir politique.
Le 30 janvier 1933 fut une grande date pour la démocratie!

Informez-vous!

Tous les militant pragmatiques sont dépeints par Maître Francione comme des "néo-réformistes" car faisant à la fois la promotion d'une modification des comportements humains envers les animaux à travers des réformes du bien-être animal, mais aussi grâce à la promotion du végéta*isme pour un jour arriver à la fin de l'exploitation animale.
Quiconque n'est pas coupé du monde qui l'entoure, sait que seule une petite minorité de personnes dotée de la compassion suffisante sera poussée à adopter le mode de vie vegan.

C'est très triste mais c'est la réalité. Aussi il est du devoir pour quiconque se préoccupe du sort des milliards d'animaux que l'Homme tue, maltraite, torture, de faire de son mieux pour atténuer leur souffrance et améliorer leur traitement.
Mais à cela, notre avocat nord-américain répondra que ce n'est pas nécessaire car ces améliorations ne font que rassurer le grand public dans leur confort de l'exploitation animale.
A contrario, je pense que toute campagne mettant le doigt sur une forme ou une autre de cruauté envers les animaux permet d'informer le public sur un problème dont il n'avait pas conscience.
Une petite partie du public ainsi informée se tournera vers un mode de vie fait de compassion et adapté pour lutter contre le traitement pathétique des animaux dans notre société: le veganisme.
Les autres ont la chance d'accéder à une information qui peut faire évoluer leurs choix quotidiens.

Le veganisme est le meilleur choix que nous puissions faire.

C'est celui de la compassion sur la crauté.
C'est celui de la civilisation sur la barbarie.
C'est celui de la paix sur le sang.

Non seulement bénéfique pour les dizaines d'animaux que l'on sauve chaque année en étant vegan, il est en plus très sain si celui-ci s'accompagne d'une réforme alimentaire et d'une alimentation équilibrée.
Enfin, il permet de préserver notre planète et ses ressources pour permettre à TOUS ses habitants de vivre en harmonie.

Animaux, santé, environnement, faim dans le monde: qui ne saurait pas trouver au moins une bonne raison de devenir vegan?

Pour ceux qui sont encore sceptiques sur le traitement des animaux dans notre monde, je vous invite à visionner gratuitement "Earthlings" ("Terriens", lien en Français).
DVD disponible sur demande 10€ port compris ou sur le site.

Tout est connecté, venez-en à vos propres conclusions.
Devenir vegan est un choix.
C'est un choix facile et dont les conséquences positives sont innombrables.

On ne devient pas vegan du jour au lendemain mais il ne tient qu'à vous d'adopter une consommation responsable dès aujourd'hui!

samedi 19 avril 2008

Ecocentrisme?

J'adore écrire, cependant la paresse prend bien souvent le dessus.

Et les aléas de la vie citadine ne font qu'encourager mon oisiveté chronique.
Mais je ne m'attarderai pas ici sur le harcèlement des services administratifs français qui ne veulent pas me verser ce pour quoi j'ai loyalement cotisé pendant une demi-décade.

Depuis la dernière fois, j'ai eu l'occasion de voyager de Paris à Toulouse. De m'attarder ci et là et d'assister à une conférence sur laquelle je reviendrai ultérieurement.

Pour l'heure, je suis à Barcelone et mon petit séjour fort agréable ne fait que me rappeler à mes préoccupations environnementales, à savoir l'écocentrisme.

Pourquoi écocentrisme?
Déjà par opposition à l'anthropocentrisme qui veut que la vie du monde soit basée sur l'activité humaine.
C'est à dire que l'exploitation des ressources passe en priorité pour servir les intérêts des humains et la sauvegarde de l'environnement est mise en arrière-plan.

D'aucun saurait se dire sérieusement contre l'écologie, et pourtant très peu sont ceux qui la mettent vraiment en pratique.
En bousculant ses habitudes, en réformant son mode de vie.

C'est là que le terme ecocentrisme prend tout son sens.
Des petits gestes simples mais qui font déjà énormément pour redresser la barre du pourrissement volontaire de la planète.

Un régime alimentaire soucieux de l'environnement, une consommation responsable, des choix quotidiens: telle est pour moi la définition de l'ecocentrisme.

Humains, nature, animaux: faites le lien!

jeudi 3 avril 2008

Développement durable

Voici un terme que j'abhorre, car on nous le sert à toutes les sauces.
Qui saurait croire que l'on peut continuer d'épuiser les ressources naturelles de cette façon tout en continuant notre "développement" à ce rythme? Impossible!

Pourquoi? Car si l'on continue à être 20% de la population mondiale à partager 80% des richesses mondiales, ça pourrait éventuellement fonctionner.
On parlerait alors du développement durable de l'Occident, et on pourrait rajouter "au détriment du Sud". Rien de nouveau en somme.

Lorsque j'interrogeais un économiste sur le concept de "décroissance", il me répondait "comment expliquer au tiers-monde qu'ils n'ont pas droit à la croissance?".
Il est certain que si nous continuons à montrer l'exemple de l'opulence et de la marchandisation à tout-va, le monde "en voie de développement" court à sa perte.
A l'heure où on nous parle de pouvoir d'achat en berne, de croissance qui stagne, je réponds "à la bonne heure"!

Percevant 400€ de plus que le SMIC, je me considérais comme un privilégié, j'ai en fait découvert hier que j'étais autour du seuil de pauvreté!!! Qu'en est-il de ceux qui vivent avec un $ par jour? Ce à quoi on me répondra que l'on ne peut pas comparer notre niveau de vie avec celui d'un Africain qui vit dans la boue et qui mange du manioc.
Je caricature mais c'est bien ce dont il s'agit.
Plutôt que de s'interroger sur le développement qui se voudrait durable, au même titre que le commerce ne peut pas être équitable lorsque l'on trouve un îlot de café payé "à prix juste" dans un océan de café dont le producteur a été payé à coup de lance-pierre.

Il est grand temps de se demander pourquoi 90% de la Surface Agricole Utile du Brésil est désormais consacrée à des cultures transgéniques principalement, qui viendront en grande majorité alimenter le bétail d'Europe et d'Amérique du Nord?
Pourquoi tue-t-on rien qu'en France 1 milliard d'êtres sensibles alors que l'on sait qu'un quart d'entre eux finiront dans nos poubelles?
Et ce n'est même pas demander pourquoi certains prennent encore l'avion pour aller à Londres alors que le train et plus rapide et beaucoup moins polluant?
Le canard gratos du jour disait que 52% ramenaient leurs piles dans des collecteurs. Où donc passent les 48% restant?

Beaucoup de questions, peu de réponses.
Avec un mode de vie plutôt écolo (pas de bagnole, je trie mes déchêts, je prends les transports en commun, le train plutôt que l'avion, je ne mange pas d'animaux) et pourtant il faudrait 1,6 planète pour que 6 milliards d'humains puissent vivre comme moi.

Autant dire que l'on ne pourra JAMAIS promettre à toutes les populations mondiales d'adopter notre mode de vie dénué de sens. Ou alors, en accord avec Greenpeace, il faudrait 9 planètes comme la nôtre.

A suivre...


mercredi 2 avril 2008

La création du blog n'était donc pas un poisson d'avril et voici la seconde entrée.

Commençons par le commencement, pourquoi le blog de la pastèque?

Qu'est-ce qu'une pastèque? Un fruit vert à l'extérieur, rouge à l'intérieur, rempli de pépins en son cœur et composé en majorité d'eau.

Voilà une définition qui me correspond bien. Même si cette définition a pu être péjorative lorsqu'elle sert aux politiciens à se chamailler, je la trouve très à propos lorsqu'il s'agit de définir ma pensée.

Nous sommes aujourd'hui en 2008 et qui saurait encore se réclamer des socialismes d'antan?
Le socialisme de pouvoir n'est en fait que de la social-démocratie qui a depuis belles lurettes reconnu l'économie de marché comme la seule qui fonctionne.
Quant à l'extrème-gauche du "Grand Soir", on navigue entre l'obscurantisme des lambertistes (paix à son âme!) et la crédibilité d'Olivier Besancenot, communiste en Nike.

Vous l'aurez compris, je suis plutôt de gauche. Alors si je ne suis pas socialiste ou communiste, je suis certainement altermondialiste, anarchiste ou encore écologiste? Non plus!

Comme je l'ai dit plus haut, nous sommes au vingt et unième siècle et je ne saurais croire en des gens qui ne sont pas capables de prendre leurs responsabilités pour dénoncer la banqueroute du monde.
Un mot d'ordre m'a toujours convaincu: le pragmatisme.

Et être pragmatique, ce n'est pas de prétendre que le monde va aller mieux demain.
Ce n'est pas continuer de ruiner les ressources de la planète au prétexte que cela amènerait le bonheur aux populations mondiales.
Ce n'est pas continuer de perpétuer l'exploitation animale au coût abominable de la mort de milliards d'êtres sensibles chaque année.

Le monde de demain s'il doit exister sera basé sur une écologie réelle: celle qui prend en compte aussi bien les intérêts de la planète que les intérêts de ceux qui la peuplent, animaux humains et non-humains.
Certainement pas une doctrine anthropocentriste qui doit inventer des concepts fumeux tels celui du développement durable qui justifie que l'on continue de faire n'importe quoi, tant que cela ne nuit pas à notre réputation.

mardi 1 avril 2008

Ça y est, c'est parti. Voici mon premier blog... terme barbare pour un journal de bord en ligne.

Les présentations. Je m'appelle Nicolas, j'ai 26 ans et je suis vegan.
Je crois qu'à l'heure qu'il est, vous n'avez pas besoin d'en savoir plus.

Explication: que signifie vegan?

Le terme vegan fut inventé au milieu des années 40 par le citoyen britannique Donald Watson qui est devenu végétarien dans les années 20 par refus du traitement que l'on infligeait aux animaux: leur donner la mort pour les manger.
C'est logiquement qu'il s'est rendu compte qu'il était tout aussi illogique de consommer le lait d'une autre espèce après le sevrage normal, d'autant plus lorsque cette production de lait implique le viol à travers l'insémination d'une vache à qui on volera aussitôt né son veau.
Même principe pour les œufs qui au final, ne sont ni plus ni moins que des ovules de poule.

L'illustre Anglais inventa donc un mode de vie en contractant le mot "vegetarian" en vegan.
Il fonda également la Vegan Society, aujourd'hui encore très active au Royaume-Uni pour faire la promotion de ce mode de vie qui exclut tous les produits et sous-produits animaux d'un point de vue alimentaire mais aussi dans les produits de consommation courante (entretien, habillement, etc...).

Ce blog a pour but la promotion de ce mode de vie et une réflexion générale axée autour de ça.